INSOLITE :
De la Bretagne au Jura à cheval en passant par Le Creusot le Mercredi 06 octobre 2010 @ 03:16:58
Avec son cheval, il est parti d'Avoriaz pour aller voir la Bretagne et l'Atlantique. Pour son voyage retour, il s'est offert un passage par Le Creusot, au milieu d'un voyage de plus de 2.000 kilomètres. Exceptionnel !
1100 kilomètres pour le voyage aller, plus de 1000 pour le voyage retour… Michel Filippi est en train d'entrer dans l'histoire. Jusqu'au mois de mai dernier, il était seulement connu des habitués de la station d'Avoriaz où, chaque hiver, avec son cheval et son traineau, il se charge de convoyer touristes et skieurs.
«J'avais envie de vivre quelque chose de fort, de voir la France, de vivre une aventure», explique-t-il, comme pour se justifier. Car en mai dernier, Michel Filippi est parti pour une aventure exceptionnelle. Il a en effet décidé de traverser la France. «J'avais envie d'aller en Bretagne et voir l'océan Atlantique», explique-t-il sobrement. Un périple plus de 1100 kilomètres entre le massif alpin et le massif armoricain. Une folle escapade plus qu'un défi.
Car après le voyage aller, il fallait aussi effectuer le voyage retour. Et c'est ainsi que ce mardi 5 octobre Michel Filippi est passé par Le Creusot après avoir passé la nuit, chez l'habitant, à Montcenis.
Il l'avoue, «en règle générale je suis très bien accueilli. Mais malheureusement pas partout…». Où ça ? «Dans la Nièvre j'ai été très mal accueilli. Du côté de Saumur aussi…»
Mardi soir il avait Michel Filippi avait prévu de s'offrir une escale dans la région de Couches. «Je suis sur la route du Jura. Je me rends chez un ami à Andelot-en-Montagne». Là bas il va se reposer. Un peu, beaucoup. Son cheval aussi. Et puis ce sera la dernière étape. «Je vais retourner à Morzine Avoriaz en camion. On aura vu assez de pays…» C'est qu'il ne s'agit pas d'être en retard. «Le 10 décembre il faut que je sois d'attaque pour la nouvelle saison». Aux touristes en recherches de sensations et de belles histoires, Michel Filippi pourra raconter sa traversée de la France des Alpes à la Bretagne et de la Bretagne au Jura en passant par la Bourgogne et Le Creusot.
Ce mardi en ville, il a forcément étonné beaucoup de monde. Il y a longtemps en effet que les Creusotins n'avaient pas vu un cheval en ville. Car depuis la fin des années 70 et les descentes en ville du «père» Fourmann avec son cheval, les rues du Creusot n'avaient plus résonné au son des fers…
«Depuis mon départ d'Avoriaz début mai, j'ai déjà changé cinq fois les fers de mon cheval» explique celui qui à 39 ans pourrait jouer dans des films, avec son allure de cowboy, autant que d'aventurier.
Alain BOLLERY