SOCIETE | mercredi 6 avril 2011 à 11h32
Une centaine de chevaux sont dérobés chaque année en Belgique
A Sprimont, une éleveuse vient d'ailleurs de retrouver la trace en Angleterre de plusieurs animaux de compétition dont elle avait été dépossédée en 2008. En Belgique, une centaine d'animaux sont dérobés chaque année, et ce sont souvent des abattages clandestins pour la viande du cheval.
Dans l'ouest américain, les voleurs de chevaux étaient pendus haut et court. A notre époque, les mœurs judiciaires ont évolué, mais les voleurs de chevaux opèrent toujours. Souvent de nuit et selon des méthodes plutôt simples. Eugène Mathy président de la ligue équestre: "Ils ouvrent la prairie, ils ouvrent le camion, ils chargent dans le camion et puis ils s'en vont. Ça se passe comme ça. Les poulains déjà jusqu'à trois ans doivent absolument être en prairie, c'est pour leur formation physique, donc ces chevaux là sont seulement rentrés en hiver. Mais ce n'est pas en hiver qu'on vole, c'est en été".
Très souvent, les chevaux volés dans les champs sont abattus de manière clandestine. La valeur de base d'un cheval, c'est d'ailleurs celle de sa viande. Entre 1000 et 1500 euros: "Au-dessus de cela, c'est de la valeur ajoutée. Soit par l'origine : quand on achète un poulain, on achète sur base de ce que les parents ont fait. Soit alors sur une valeur sportive que le cheval a acquise. Et à ce moment-là, ça peut valoir des fortunes, plusieurs millions d'euros".
Autre méthode presqu'aussi facile que le vol en prairie : l'escroquerie, le chèque en bois, l'achat jamais payé. Pour enrayer le trafic, les chevaux portent une puce électronique. Mais les voleurs fabriquent de faux documents de revente. Quand un cheval volé court sous un autre nom à l'étranger, le retrouver devient très difficile.
F. Braibant