vendredi 16 octobre 2009
Le Lion-d'Angers en pince pour le beau cheval Jean-Michel
Foucher (photo en haut à gauche) dirige le superbe site du
Lion-d'Angers. Network, ce splendide étalonà la robe noire, est l'une
des fiertés des soigneurs du haras.
Le Mondial de l'équitation se dispute jusqu'à dimanche au Lion.
Occasion de découvrir en famille ce temple de l'équitation planté sur 160 ha de vallons et bosquets.L'Isle Briand. C'est là, à la confluence de la Mayenne et de l'Oudon, que s'étale, au milieu de cèdres, chênes et séquoias altiers, un splendide parc, propriété du département du Maine-et-Loire. Au fond d'une très longue allée, s'élève un élégant château du XIX
e siècle, jadis détenu par la famille du grand Chateaubriand, l'auteur des
Mémoires d'outre-tombe.« C'est un site magique », s'enflamme Jean-Michel Foucher, le maître des lieux, qui reçoit au premier étage d'un édifice pétri de noblesse. Ce Saumurois d'une cinquantaine d'années est revenu au Lion-d'Angers en 2005, après avoir dirigé d'autres haras : Rodez et Pompadour,
« le château de la Marquise ». De tous les haras fréquentés,
« c'est celui du Lion que je préfère, assure-t-il.
Pour sa vaste superficie, mais aussi son intimité. »Une petite trentaine d'étalons Le Lion, c'est d'abord un haras d'étalons de sang et trait. Les puissants percherons, bretons et autres cobs normands, font la réputation du lieu :
« Nous sommes la deuxième région pour le cob normand », explique Franck Barlet, délégué régional des haras.Autre marque d'excellence lionnaise : le centre technique spécialisé dans les purs sangs. La semence de
Network, un crack à la robe anthracite, y est très recherchée.
« Avec ses cent saillies lors de la dernière saison, il a rempli son carnet de bal », fait remarquer M. Barlet. Ces étalons produisent, selon la race de la poulinière, des chevaux pur sang pour le galop plat et des AQPS (Autre que pur sang) pour le galop d'obstacles.60 à 70 journées de courses Le Lion, c'est aussi une activité hippique dense, de Pâques à septembre, drivée par la société des courses. Des épreuves où, dans l'enceinte d'un bel hippodrome, s'alignent des cracks dans toutes les disciplines.
À cette occasion, notons la remise à niveau d'une carrière en herbe (une salle de travail), qui permet au Lion de garder son championnat du monde des jeunes chevaux.Le Mondial, une vitrineJean-Michel Foucher l'appelle
« la tête de gondole, la vitrine ». Le Mondial, ce concours complet d'équitation, se déroule d'aujourd'hui à dimanche. Il accueille les meilleurs cavaliers internationaux.
« Ce triathlon du cheval » comprend le dressage, le saut d'obstacles et le cross,
« l'épreuve phare, la plus spectaculaire ». Pourquoi ? Parce que son parcours est parsemé d'obstacles de toute nature : gués, buttes, fossés, troncs...Cette épreuve, où se révèlent ou bien s'affirment les as, verra s'affronter 106 cavaliers et leur monture, issus de 23 pays d'Europe, mais aussi d'Australie, des États-Unis, de Nouvelle-Zélande ou du Canada.Une sortie en famille Le Mondial est l'occasion d'assister à du beau spectacle en famille, dans un site champêtre, où l'on peut flâner, déjeuner, pique-niquer. «
C'est la seule fois de l'année où la totalité de la propriété est ouverte au public », souligne le responsable du site. On peut évidemment venir se promener toute l'année dans ce parc public de loisirs.
Mais il serait dommage de rater, ce week-end,
« le village cosmopolite installé au Lion ».Gaspard NORRITO.