Morbihan- Le cheval de trait nettoiera les plages cet été

Le cheval de trait va reprendre du service dans le Morbihan : en presqu'île de Rhuys, cet été, pour nettoyer les plages et à l'île d'Arz, à la rentrée, où il sera «cantonnier ». Peut-être aussi dans le transport urbain, l'an prochain à Vannes.

Il pourrait redevenir un précieux auxiliaire. Autrefois, en géographie, les écoliers apprenaient comment le cheval n'avait pu résister aux avantages de la mécanisation des campagnes. Mais c'était du temps où une formule n'avait pas cours: le développement durable. Aujourd'hui, des communes réfléchissent sérieusement à un réemploi de la meilleure conquête de l'homme. Et c'est pour cela que l'association Mille Sabots, de Séné, avait invité, hier, à Vannes, des maires de la communauté d'agglomération à venir découvrir les possibilités d'usage du cheval par les collectivités locales. «Une centaine de communes en France en font une utilisation. Il faut l'encourager», souligne Alain Le Jeune, le président de MilleSabots qui, depuis 2006, organise à Séné des animations autour du cheval et veut aller plus loin en réhabilitant la traction animale. Cette association d'une vingtaine de passionnés a réinventé des outils de travail. On a ainsi assisté, hier, à une démonstration de tonte de pelouse. Elle peut aussi proposer des meneurs confirmés pour conduire les chevaux de trait.

Sur le littoral de Saint-Gildas-de-Rhuys

La petite commune de Saint-Gildas-de-Rhuys a décidé de sauter le pas... Elle va, dès le début juillet, employer un cheval tous les matins, pendant deux heures, à la fraîche, pour nettoyer son littoral. Trois kilomètres de laisse de mer seront toilettés par jour. Le cheval tirera un gros râteau nettoyeur et assurera le transport des choses retirées. Avantages: l'animal n'émet pas de CO2 et ses sabots sont moins agressifs pour ces milieux fragiles que les roues d'un tracteur. Il en coûtera 11.000 EUR pour l'été. L'île d'Arz va également opter pour une solution équine. À la rentrée, les deux ouvriers communaux auront l'appui d'un cheval pour leurs multiples travaux quotidiens.

À la place d'un bus

«C'est bon pour le développement durable et pratique parce que nos deux cantonniers n'ont pas leur permis», souligne le maire, Daniel Lorcy. Une formation sera, toutefois, nécessaire. La petite île du golfe va solliciter le fonds européen Leader+. Et pourquoi pas le transport où le cheval excellait autrefois? La ville de Vannes étudie la possibilité, pour l'été 2010, de remplacer le bus gratuit, entre le port et le parking relais du Parc Chorus, par une navette hippomobile. Mais cela suppose d'avoir une carriole adaptée pour au moins 25 personnes et de prévoir deux attelages. Car si le cheval n'est pas soumis aux RTT, il ne peut pas travailler plus de trois heures d'affilée avec des temps de repos de deux heures...

Gabriel Simon
19 juin 2009
www.letelegramme.com

Merci pour tous tes articles interessants.
Dans le style de celui-ci, j'ai rencontré dans une petite ville du Benin, une association qui avait acheté des ânes pour organiser le ramassage des ordures menageres (qui n'était pas assuré jusque-là) et il était aussi question d'une formation pour les aniers. Les ânes qui venaient d'arriver étaient chez le copain qui nous hebergeait et c'était sympa de suivre le projet.

Sympa l'idée du transport en commun, s'ils reviennent à la belle époque ils vont être obligé de créer des emplois autour de tout ça, car si j'ai bonne mémoire il fut un temps où les carrioles étaient tirés par plus de 6 chevaux, plusieurs attelages naturellement pour remplacer les chevaux au repos et distribution jusqu'à 9 repas par jour pour les pépères, etc

De rien..
je trouve interessant d'elargir et de savoir ce qu'il se passe au quotidien en rapport avec nos animaux préférés (le bon comme le mauvais aussi).

Concernant les anes et ce superbe projet, tu as su si ça s'était mis en place ? je trouve que cela devrait servir d'exemples... Et je rejoins tout à fait l'avis de Royal, ça créerait des emplois !! on devrait soumettre au gouvernement en place !! le plan anti crise !!

Pour ce qui est des ânes, le ramassage avait été mis en place mais notre copain a quitté le Benin et je n'ai plus de nouvelles depuis des lustres. Mon voyage date, je crois, de 2003.