Article du 23/06/2010 à 16:56
Coullons : Un cheval mystérieusement abattu par balle
Encore un acte odieux sur un équidé : la semaine dernière à Coullons un cheval de sport a été froidement tué par balles dans son pré.
Décidément les animaux payent en ce moment un lourd tribut à la bêtise humaine : après le cheval de Nevoy abattu le mois dernier, la chèvre d'Oizon la semaine dernière c'est au tour d'un nouvel équidé de subir la violence gratuite. Les faits se sont déroulés lundi 14 juin, à Coullons, dans un champ du côté de « La Ballière » (vers la Barbe grise).
Mort après des souffrances atroces
Il était environ 18 h lorsque Brigitte Macé, éleveuse de chevaux de sport depuis 15 ans (elle a repris l'élevage derrière son père) et qui loue de longue date une dizaine d'hectares de champs à un propriétaire voisin pour y faire paître ses équidés, s'est justement rendue dans un de ces champs pour son inspection quotidienne. A son arrivée non loin des lieux elle a tout de suite compris que quelque chose d'anormal se passait puisque ses deux jeunes chevaux ne venaient pas, comme à leur habitude à sa rencontre en bordure de clôture... Inquiète elle pénètre dans le champ et constate immédiatement que l'un des deux, Tornado, est au sol. La sentant approcher, il tente de se relever dans des hennissements de douleur mais s'écroule à nouveau, ce à plusieurs reprises. Une plaie à sa patte antérieure droite est bien visible et le membre ne tient plus.
Le vétérinaire, immédiatement appelé en urgence sur les lieux arrive quelques minutes plus tard et doit sans attendre euthanasier la bête qui s'endort enfin après des souffrances atroces.
Un acte de malveillance à peu près certain
S'ensuivirent alors des examens complets, radios à l'appui par des spécialistes vétérinaires et une constatation circonstanciée des services de gendarmerie sur les lieux afin de comprendre les raisons de cette mort très suspecte. Il n'a pas fallu longtemps avec les radios pour comprendre qu'il s'agissait d'une blessure par balles (entrée de la balle d'environ 8mm), balles de type très particulier pour carabines. La thèse de l'accident est quasiment écartée, la chasse étant fermée en ce moment et l'angle de tir incompatible avec un tir accidentel. Après le dépôt de plainte l'enquête de la gendarmerie démarre en ce moment. Acte gratuit, vengeance, problème relationnel ? Aucune piste n'est privilégiée à l'heure actuelle pour expliquer ce fait divers abject.
Par ailleurs des associations de défense des animaux et notamment un organisme de protection des équidés apportent aussi aide et soutien à l'élevage de la Ballière.
Comble du hasard, le cheval Milord tué le mois dernier à Nevoy sortait tout droit... de la Ballière !
Hélène Jacquet